- Vous ne pouvez changer que vous-même. Si vous changez, peut-être que votre partenaire changera en retour. Si vous faites pression, d’une manière ou d’une autre, sur une personne pour qu’elle change dans le sens que vous avez décidé, vous allez susciter en elle une résistance, même si par ailleurs cette personne est de bonne volonté.
- Si vous cherchez à démontrer que vous avez raison et que votre partenaire a tort, ça revient à lui dire qu’il ou elle est coupable. Et comme personne n’aime se sentir coupable, votre partenaire va soit se défendre et vous accuser en retour, et se mettre en colère, soit se renfermer. Voir mon article « Mais pourquoi on se prend la tête ? L’éclairage de la théorie polyvagale« pour comprendre les mécanismes en œuvre au niveau biologique.
- Si vous refusez d’exprimer votre appréciation et votre gratitude à votre partenaire pour ses progrès parce que vous craignez qu’il ou elle ne se repose sur ses lauriers, vous allez au contraire le ou la décourager : à quoi bon avoir des attentions pour une autre personne si elle n’exprime ni appréciation ni gratitude ? Vous continueriez, vous ?
- La théorie polyvagale nous permet de comprendre que nous ne pouvons avoir des échanges paisibles et harmonieux avec une autre personne que dans la mesure où les deux personnes se sentent en sécurité. Donc si vous voulez qu’un échange se passe bien, vous avez tout intérêt à veiller d’une part à vous sentir en sécurité, et d’autre part à faire en sorte que l’autre personne se sente en sécurité aussi.
- Donc votre priorité doit être de vous apaiser vous-même pour pouvoir avoir une influence apaisante sur l’autre personne. La théorie polyvagale, explique cela, notamment à travers le concept de co-régulation.
- Si vous voulez que votre partenaire dépose les armes, à vous de faire en sorte qu’il ou elle se sente en sécurité avec vous. Donc commencez vous-même par déposer vos armes, c’est la seule manière de stopper l’escalade. Ça peut n’être pas suffisant au début, mais le seul moyen d’y arriver est de persévérer : c’est comme si vous essayez d’apprivoiser un animal : vous ne pouvez y parvenir qu’en vous armant de patience : vous ne pouvez pas le contraindre à ne plus avoir peur de vous. Eh bien c’est pareil dans un couple. (Bien entendu, il peut être nécessaire de fuir un partenaire violent, de même que vous n’allez pas tenter d’apprivoiser un animal sauvage dangereux.)
- Si vous manquez de motivation pour faire le premier pas, je vous invite à lire mon article « Préférez-vous avoir raison ou être heureux∙se ? ».
- Et si vous êtes résolu∙e à passer à l’action, alors commencez par dire à votre partenaire tout ce que vous appréciez chez lui ou chez elle, au quotidien. Et même si vous le lui avez déjà dit : exprimez votre satisfaction et votre gratitude à chaque occasion.
- Et si vous voulez lui faire part de votre insatisfaction, de votre souffrance, venez le faire en thérapie de couple : je suis là pour vous aider à mieux vous comprendre, notamment en vous aidant à vous sentir en sécurité.
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